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VSS 3

FR Qualité et avalanche de données: est-ce compatible? La multiplicité des sources de données sur les déplacements permet à de nombreux acteurs de la mobilité de proposer de nouveaux services qui sont diffusés sur l’Internet. Face à ces canaux d’information, les responsables des réseaux de transports et d’infrastructures doivent gérer le trafic, prendre des décisions et informer les usagers. Ces opérations ne peuvent être établies que sur la base d’informations fiables. Cet article propose de développer le thème du monitoring de la qualité des données et services ITS en fonction de la situation des normes et projets en Suisse et en Europe. Il propose des initiatives ou idées de projets en abordant les questions méthodologiques, organisationnelles et de normalisation. La croissance du nombre de sources de données sur le trafic et la mobilité renforce la nécessité de définir des processus d’éva- luation et de contrôle de la qualité. Ce sujet a été identifié comme prioritaire parmi les enjeux liés au déploiement des services des systèmes de transport intelligents (ITS)[1] . On propose de développer le thème du monitoring de la qua- lité des données et des services ITS en précisant la situation actuelle en Suisse et en Europe avec une identification de la problématique et des risques, ainsi que des difficultés orga- nisationnelles pour évaluer et gérer la qualité des données dans les ITS. Parmi les moyens d’évaluation, il s’agit d’inven- torier les concepts et méthodologies, les normes en vigueur et les modes d’organisation entre partenaires privés et publics. Cette étude devrait formuler des projets clés pour la Suisse avec une réflexion sur les niveaux de gestion (confédération, cantons, communes), sur les impacts économiques et sociaux des services ITS de haute qualité et sur les questions d’orga- nisation et de responsabilité. Cet article a pour objectif de décrire au sens large la situation de la qualité des données et des services ITS dans le contexte de la multiplication des sources d’information et l’avènement de nouveaux acteurs (publics et privés) face aux exigences croissantes des usagers des réseaux de transport. Contexte du déploiement des services ITS Le développement de services ITS ne se limite plus aux seuls opérateurs traditionnels ou à un espace géographique bien délimité, couvrant en général le réseau dont un opérateur est responsable. De plus certains services intègrent plusieurs modes de transport ainsi que des informations complémen- taires comme la disponibilité des places de parking ou des offres de covoiturage. Afin de coordonner le déploiement des services ITS en évitant des lacunes ou des offres contradictoires, l’Europe a proposé la directive 2010/40 qui établit le cadre utile pour leur déve- loppement dans le transport routier et avec des interfaces vers les autres modes de transport[2] . Ce cadre est formé de directives qui devront être appliquées et suivies par les fournisseurs de services ITS sous la responsabilité des Etats quand ils en auront décidé et planifié le déploiement. Parallèlement à l’approche institutionnelle, de nouveaux acteurs du secteur privé déve- loppent des systèmes d’information sur le trafic en se basant sur des sources d’information issues des technologies de communication et de la navigation. Ces ma- jeurs de l’industrie, comme TomTom(1) ou Google, sont désor- mais des acteurs à part entière, dont les systèmes d’information pourraient impacter les services ITS coordonnés par les Etats[3] . L’exemple des centres de gestion du trafic Afin d’illustrer le contexte de l’usage des données et de la gestion de leur qualité, on choisit l’exemple des centres de gestion du trafic. Ils collectent en permanence des données qui permettent des traitements pour analyser la situation en cours, prendre des mesures en cas d’incidents et réguler le trafic selon la charge. Ils disposent en général de leurs propres systèmes de collecte de données qui sont basés sur des ins- tallations fixes (boucles, caméras, capteurs). Ces systèmes sont évidemment installés sur le réseau dont le gestionnaire ou l’opérateur a la charge. Le but d’un centre est d’assurer un niveau d’information cohérent et adapté aux usagers et à la situation en cours sur le réseau. Il s’agit en outre de recom- mander des solutions qui permettent d’atténuer l’effet d’une perturbation ou la conséquence d’un incident. L’information doit être sans ambiguïté, régulièrement mise à jour et adap- tée aux différentes échelles du réseau. Avec ces exigences, on pressent que la qualité de l’information et donc du service associé, est primordiale pour que les effets sur le réseau et les réactions des usagers soient adéquats. Le défi proposé par Janin consiste à «améliorer la qualité de l’information (imparfaite aujourd’hui) en profitant de l’émer- gence de nouvelles sources de données issues des secteurs privés et publics pour la rendre plus fiable»[4] . Il se pose Par Pierre-Yves Gilliéron Ing. Dipl. EPFL Ecole polytechnique fédérale de Lausanne EPFL, Laboratoire de Topométrie 1) http://www.tomtom.com/livetraffic/ fachartikel | articles techniques | 39

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