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VSS 5 2016

Pour la mise en place du cursus, M. Bueche apportera son expé­ rience pratique, mais aussi et surtout ses contacts étroits avec le monde de la recherche. «On fait de moins en moins de recherche dans le domaine de la construction des infrastructures de trans­ port au niveau des EPF, et très peu au niveau des Hautes Écoles spécialisées», déplore M. Bueche. La fermeture imminente du laboratoire des voies de circulation LAVOC le motive encore plus à combler le vide par la création d’une chaire à la HESB. Pour lui, une chose est claire: la construction routière est devenue depuis longtemps une discipline high-tech, même si beaucoup ne le perçoivent pas ainsi. «Aujourd’hui, nous avons beaucoup plus de possibilités dans le domaine de la construction routière qu’il y a seulement 20 ans», explique M. Bueche. «Beaucoup de choses sont devenues nettement plus complexes – que ce soit dans le domaine des matériaux, de la planification (gestion de l’entretien), de l’écologie ou du comportement à long terme. C’est pourquoi il est important que les ingénieurs soient bien formés sur le plan des matériaux, du comportement mécanique et de la structure des chaussées.» C’est indispensable et urgent: en Suisse, la demande de profes­ sionnels qualifiés est bien plus importante que l’offre. «Pour revaloriser l’image du métier d’ingénieur civil, il nous faut des modèles motivants. Par son engagement, Nicolas Bueche est un modèle idéal», déclare M. Stolz. Interface entre deux cultures M. Bueche entend aussi et surtout promouvoir la recherche & développement appliquée par un échange avec la pratique: «c’est très important, car certaines innovations comme les revêtements phonoabsorbants sont issues du monde de l’entreprise. Nous devons encourager et accompagner de telles initiatives – avec des ingénieurs bien formés, motivés et novateurs. J’en ai fait moi- même l’expérience.» Ce Romand de 34 ans qui parle couramment l’allemand veut aussi exploiter la situation géographique idéale de la HESB (qui déménage prochainement sur le site de Bienne) pour mettre en place un échange culturel entre les Alémaniques et les Romands. Toutes les offres de la nouvelle chaire seront proposées en allemand comme en français. «Cela nous permet de créer une interface entre les deux cultures», déclare M. Bueche. Les clichés présents dans la société existent en effet aussi dans la culture de la construction. M. Bueche parle en l’occurrence de deux phi­ losophies complémentaires: «alors que beaucoup d’Alémaniques travaillent plutôt en étant axés sur les normes, les Romands sont davantage orientés vers le compromis et préfèrent avoir plus de marge de manœuvre. Avec l’élargissement du domaine de la construction des infrastructures de transport à la HESB, nous entendons tirer le maximum des deux cultures conjuguées.» MM. Bueche et Stolz tiennent certes à ce que ces nouvelles ac­ tivités de recherche ne viennent pas concurrencer mais com­ pléter les offres des ETH. Mais la Haute École spécialisée ber­ noise endosse toutefois un rôle de précurseur avec son cursus de master (approfondissement géotechnique et phénomènes naturels et des infrastructures de transport). Reste à espérer que d’autres hautes écoles suivront l’exemple et donneront un élan supplémentaire à l’initiative de formation continue et de recherche engagée par la Haute École spécialisée bernoise dans le domaine de la construction des voies de circulation. Bueche will beim Aufbau des Studiengangs seine Praxis­ erfahrung, vor allem aber auch seinen engen Kontakt zur Forschung mit einbeziehen. «Auf Stufe ETH wird im Bereich des Verkehrswegebaus immer weniger geforscht und auch auf der Ebene der Fachhochschulen nur sehr eingeschränkt», moniert Bueche. Die bevorstehende Schliessung des Stras­ senbaulabors LAVOC motivierte Bueche zusätzlich, mit einer Professur an der BFH die entstandene Lücke ein Stück weit zu schliessen. Denn für ihn steht fest: Strassenbau ist längst zu einer Hightech-Disziplin geworden, auch wenn dies von vielen nicht so wahrgenommen wird. «Wir haben heute im Bereich des Stras­ senbaus viel mehr Möglichkeiten als noch vor 20 Jahren», erklärt Bueche. «Vieles ist deutlich komple­ xer geworden – sei es im Bereich der Materialien, der Pla­ nung (Erhaltungsmanagement), der Ökologie oder des Lang­ zeitverhaltens. Deshalb ist es wichtig, dass die Ingenieure in den Bereichen Materialien, mechanisches Verhalten und Aufbau gut ausgebildet sind.» Das ist dringend nötig: Die Nachfrage nach qualifizierten Fachleuten ist in der Schweiz weit grösser als das Angebot. «Um das Berufsbild des Bauingenieurs aufzuwerten, brau­ chen wir motivierende Vorbilder. Mit dem Engagement von Nicolas Bueche ist uns dies optimal gelungen», sagt Stolz. Schnittstelle zwischen zwei Kulturen Die angewandte Entwicklungsforschung will Bueche vor al­ lem auch im Austausch mit der Praxis fördern: «Das ist sehr wichtig, denn gewisse Innovationen wie beispielsweise lärm­ arme Beläge kommen aus den Unternehmen. Solche Initia­ tiven müssen wir fördern und begleiten – mit gut ausgebil­ deten, motivierten und innovativen Ingenieuren. Das habe ich persönlich erlebt.» Der 34-jährige Romand, der fliessend Deutsch spricht, will die ideale geografische Lage der BFH (demnächst wird an den Standort Biel gewechselt) auch für den kulturellen Austausch zwischen Deutschschweizern und Romands nutzen. Alle Angebote des neuen Lehrstuhls wer­ den sowohl in Deutsch als auch in Französisch angeboten. «Das gibt uns die Möglichkeit, eine Schnittstelle zwischen den beiden Kulturen zu schaffen», so Bueche. Die Klischees, die in der Gesellschaft vorhanden sind, gäbe es nämlich auch in der Baukultur. Bueche spricht von zwei Bauphilosophien, die komplementär sind: «Während viele Deutschschweizer eher normierungsorientiert arbeiten, sind die Romands kom­ promissorientierter und bevorzugen mehr Freiräume. Mit dem Ausbau des Verkehrswegebaus an der BFH wollen wir das Optimum herausholen, indem wir beide Kulturen zusam­ menführen.» Bueche und Stolz legen zwar Wert darauf, dass sie die neuen Forschungstätigkeiten nicht als Konkurrenz, sondern viel­ mehr als Ergänzung zu den Angeboten der ETH sehen. Eine Vorreiterrolle nimmt die Berner Fachhochschule mit der Mas­ terausbildung (Vertiefung Geotechnik und Naturereignisse sowie Verkehrswegebau) aber dennoch ein. Bleibt zu hoffen, dass andere Hochschulen dem Beispiel folgen werden und so der von der Berner Fachhochschule eingeleiteten Weiterbil­ dungs- und Forschungsinitiative im Bereich des Verkehrs­ wegebaus zusätzlichen Schub verleihen. WEITERBILDUNG FORMATION CONTINUE 21

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