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VSS 7_8 2015

quement les parcours des utilisateurs en garantissant a priori un traitement anonyme des données, sachant que l’utilisateur a donné son accord de principe pour l’exploitation de ses don- nées de localisation. Pour l’instant ces applications intègrent peu de fonctionnalités pour une participation active de la com- munauté des utilisateurs, comme par exemple la transmission d’informations sur des incidents ou situations de trafic. Parmi les principales communautés dans lesquelles les utili- sateurs jouent un rôle actif, on peut citer l’application Waze (figure 2, haut) qui permet la publication d’informations géo- localisées sur les incidents et état du trafic. En 2013, cette application a été rachetée par Google qui intègre certaines informations directement sur ses cartes (figure 2, bas). En France, on peut citer le service d’assistance à la conduite Coyote (https://www.moncoyote.com/) qui est devenu très populaire, avec la diffusion d’informations sur les zones de dangers, dont font partie les sections de contrôle de vitesse. Cette communauté compte plus de 4 millions d’utilisateurs en 2015. Compte tenu de la grande quantité de données col- lectées sur la position et la vitesse des véhicules, c’est une source complémentaire de données sur le trafic qui intéresse les opérateurs routiers et les grandes agglomérations. C’est donc un revenu additionnel pour cette société qui revend ses données aux gestionnaires de trafic. Pour les transports publics, on peut noter l’application moovit (http://moovitapp.com/fr/) qui est un système d’assistance et d’information multimodal qui permet aux utilisateurs de poster des informations sur la situation du trafic et l’état des stations et arrêts (figure 3) Ces quelques applications sont de loin une liste exhaustive de services émergeants basés sur une production participative, que l’on pourrait étendre à l’ensemble des applications qui se développent autour de la ville intelligente (ou smart city) dont le spectre va bien au-delà des questions de mobilité et de transports (par ex.: voirie, énergie). Dans ce contexte, de plus en plus d’initiatives citoyennes voient le jour et permettent à chacun de rapporter des idées sur l’aménagement de la ville ou simplement de notifier des problèmes. L’application see- clickfix est un exemple d’outil qui permet d’identifier un inci- dent et de le reporter (http://fr.seeclickfix.com/). Questions juridiques et statut des données Sans entrer dans le débat juridique sur l’usage des données personnelles par les majeurs de l’Internet, il convient de men- tionner quelques enjeux sur la protection de la sphère privée et la protection des données. La protection des données est régie par une loi fédérale (LPD) ainsi que les ordonnances (OLPD, OLCD) et les direc- tives qui en découlent. Dans le domaine des télécoms et de l’Internet, la problématique de fond réside dans le fait que l’on gère de l’information qui peut contenir des données per- sonnelles. Il existe une législation en la matière qui détermine si et dans quelle mesure une information peut être collectée, par qui et pour combien de temps le maître du fichier peut ou doit la conserver. Il y a bien évidement un lien entre la collecte de données et la sphère privée qui doit être respectée selon la législation en vigueur. Le maître du fichier doit aussi respecter un principe de proportionnalité afin de collecter uniquement les données nécessaires à la réalisation d’un but (par exemple, les données de localisation servant uniquement à estimer le trafic). La question de la propriété des données, ou propriété intel- lectuelle, est liée à la création d’une œuvre avec ses droits d’auteur. La protection de la propriété intellectuelle est régie par la loi sur les droits d’auteur (LDA). Dans le cas des ap- plications de type crowdsourcing et de leur capacité à col- lecter et transmettre de l’information, on est plutôt dans le cas d’une création de base de données dont l’usage est réglé contractuellement et dont la propriété appartient à celui qui a créé la collection. La mise à disposition de ces données doit suivre certaines règles, et respecter notamment le principe de protection des données. Les personnes concernées par les données doivent être informées des traitements effectués sur ces dernières, ainsi que des moyens utilisés afin de rendre les données anonymes, ce qui n’est pas toujours évident à saisir en tant que simple utilisateur. La question d’anonymisation des données fait l’objet d’un large débat public, avec notamment les risques liés à la dis- ponibilité croissante de bases de données massives et aux capacités de calculs qui permettent de croiser des jeux de don- 2 | Application Waze, exemple de représentation instantanée d’évènements (haut). Carte Google avec information trafic et évènement issu de Waze (bas). 2 | Waze-Anwendung, Beispiel Sofortdarstellung von Ereignissen (oben). Google- Karte mit von Waze erstellten Verkehrs- und Ereignisinformationen (unten). FACHARTIKEL | ARTICLES TECHNIQUES34 STRASSEUNDVERKEHRNR.7-8,JULI/AUGUST2015 ROUTEETTRAFICNo 7-8,JUILLET/AOÛT2015 VSS_SV_7_8_2015.pdf 34VSS_SV_7_8_2015.pdf 34 17.07.15 10:4417.07.15 10:44 VSS_SV_7_8_2015.pdf 34VSS_SV_7_8_2015.pdf 3417.07.1510:4417.07.1510:44

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