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VSS 11 2014

au-delà des actions de sensibilisation du public menées par les agglomérations, une solution d’information grand public pour faciliter les déplacements au sein de l’ensemble de l’agglo- mération est à consolider. Il s’agit notamment d’imaginer, de tester, d’offrir et d’exploiter des services très innovants conju- guant l’ensemble des modes de transports. Pour y arriver, il est cependant important de développer des solutions ITS adaptées aux spécificités de la mobilité urbaine, particulièrement complexes. Ainsi, à infrastructures de dépla- cements constantes, l’objectif est d’optimiser leur utilisation par l’adaptation des comportements de mobilité des usagers quels qu’ils soient, et d’améliorer l’exploitation des réseaux urbains. Les acteurs de la mobilité urbaine Avant d’étudier les stratégies possibles de gouvernance pour une mobilité urbaine durable, visant à dépasser une approche focalisée sur le développement d’infrastructures, il convient de resituer les acteurs de la mobilité urbaine et le cadre dans lequel ils agissent. Globalement les acteurs de la mobilité urbaine sont de trois types: • les acteurs publics, qui agissent aujourd’hui en maître d’ouvrage, construisant pour les usagers des infrastructures de transports, leur offrant des services d’exploitation de ces infrastructures, et également des services d’information sur les réseaux de transports; • les acteurs privés, agissant dans le cadre de contrats publics (essentiellement des marchés publics, DSP et concessions) qui exploitent les réseaux de transports, et les services d’informations sur ces réseaux; • les usagers (personnes et fret urbain), qui aujourd’hui consomment ces offres de transports et services associés, en n’en payant qu’une fraction du coût d’exploitation (ex en matière de TC: en moyenne 35% du coût d’exploitation est financé par l’usager en France, Lyon faisant figure d’excep- tion avec 49%). Les objectifs de ces acteurs sont les suivants: • les acteurs publics déploient une politique de mobilité, garante de l’intérêt général, avec les 4 objectifs rappelés au §1, la situation de congestion des métropoles européennes démontrant si besoin était qu’on ne peut laisser à la seule initiative privée la gestion des problèmes de mobilité. • les usagers (personnes et fret urbain) demandent de pou- voir se déplacer de la manière la plus efficace dans les agglo- mérations, tout en assurant un moindre impact environne- mental, compte tenu des problèmes récurrents de pollution de l’air, qui impacte la santé des habitants. • les acteurs privés qui ont pour clients essentiellement les acteurs publics dans le secteur de la mobilité, ont besoin de revenus leur permettant de poursuivre et développer leurs activités et leur R&D. Perdurer sur les seuls fonds publics est aujourd’hui un vrai facteur de risque dans la période actuelle de tension budgétaire. Ainsi toute solution efficace de mobilité urbaine devra trouver un compromis entre ces trois objectifs. Une proposition de gouvernance et de répartition des rôles des acteurs publics et privés pour la mobilité urbaine numérique Dans le contexte que nous venons de décrire, des points par- ticulièrement structurants sont à considérer, si l’on veut sor- tir des schémas actuels 100% public ou 100% privé, avec les défauts déjà évoqués ci-avant: • modèle 100% public: peu d’innovation, difficulté à remettre en concurrence • modèle 100% privé: pas de prise en compte des politiques publiques Ces points structurants sont: • l’obligation d’une information déplacements de qualité (avec a minima le temps réel), continue (continuité géogra- phique et modale du service) et disponible (pas d’interrup- tion du service). Si l’on veut que la multimodalité devienne une réalité, l’information doit être multimodale (donc avec tous les modes de transports), et crédible (pas de manipu- lation de l’information en faveur d’un mode, qualité élevée de l’information). C’est une condition sine qua non, si l’on veut passer du 100% gratuit à une participation de l’usager. • Des services impactant les référentiels cognitifs de mobilité, en informant les usagers sur les coûts temporels et monétaires des différentes options de mobilité et en les accompagnant dans leurs déplacements, avec une informa- tion continue et temps réel, juste et fiable. • Une nécessaire cohérence de l’information fournie à l’usager: La prise en compte des politiques publiques de mobilité qui gèrent les conséquences sur le collectif des choix individuels de mobilité reste à réaliser par les ser- vices d’information sur la mobilité (cf. les itinéraires des GPS de voiture pouvant guider le trafic vers des zones à Fig. 3: Les objectifs des acteurs de la mobilité urbaine FACHARTIKEL ARTICLES TECHNIQUES28 STRASSEUNDVERKEHRNR.11,NOVEMBER2014 ROUTEETTRAFICNo 11,NOVEMBRE2014

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