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VSS 5

Grâce au changement climatique, le bassin lémanique et le sud des alpes sont enfin réunis A la lecture de la thèse d’un futur décideur routier, les hypothèses de dimensionnement du siècle passé s’avèrent sensiblement bousculées. En effet, le changement climatique (CC) d’une part rapproche le Tessin de la région lémanique (tous les deux dans la même «région climatique chaude»), ce qui est plutôt sympathique pour les «lémaniques» mais, d’autre part, nous suggère d’intégrer cet aspect dans nos démarches de concepteur des futures infrastructures routières concernées. C’est un bon «coup de chaleur» dans nos certitudes techniques helvétiques avec le challenge suivant: quel ingénieur routier latin construira la première superstructure souple «CC-compatible»? C’est le réchauffement du climat qui pose problème, en particulier vis-à-vis de de la durée de vie résiduelle qui peut être net- tement diminuée (< 20 ans) pour certaines superstructures dimensionnées selon la norme en vigueur SN 640 324. La récente thèse du junior Patrick Rychen[1] , qui a ob- tenu le prix VSS 2013 (Route et Trafic 11/2013), a occupé toute l’attention du senior, auteur de l’article, même si il est vrai que ce dernier suit cet épisode «éconologique» depuis quelques temps déjà[2,3] . L’article ci-après synthétise une utilisation possible de la nouvelle approche qui intègre l’ensemble des éléments cli- matiques connus et reconnus et son application à nos cas de dimensionnement local. Si la Suisse est politiquement quelque peu isolée actuellement, elle n’est pas seule au mi- lieu de l’Europe et nos collègues routiers européens de la CEDR[4] partagent les mêmes préoccupations vis-à-vis de la température «moyenne» de l’air qui grimpent, et tout ce qui va avec. Le dimensionnement actuel compte non tenu du changement climatique Notre catalogue documenté actuel[5] nous amène rapidement, après avoir défini le Trafic Ti et la classe de portance du sol Si, à des variantes possibles selon différents types chaussées. Puis après une vérification au gel, avec ou sans augmenta- tion nécessaire du matériau adéquat, la superstructure est connue. Il reste à préciser les sortes et types des différentes couches, et chaque administration garde ou non certaines habitudes locales. Tout ça pour une «durée de vie» minimale de 20 ans. C’est ce qu’on espère toujours, à tort à priori, dans certains cas précis aujourd’hui déjà. La Suisse est à considérer selon trois régions climatiques: «chaude», «intermédiaire» et «froide», avec le bassin léma- nique et le Tessin dans la région «chaude». Il faut utiliser des outils logiques d’analyse pour modéliser-simuler tous FR Par Gérald Cuennet Ing. civil dipl. EPFL Consultant GCExpert Lausanne les paramètres nécessaires (ils sont nom- breux), par exemple avec le «DARWin-ME» associé au «M-E PDG», complété avec un modèle climatique intégré (EICM). Alors chaque superstructure routière (chacune des couches, fondation comprise) peut être surveillée analytiquement tout au long de sa durée de vie, et selon divers scénarios climatiques. Que nous apprend la prise en compte du changement climatique pour les superstructures souples Tous les calculs précités ont été menés pour trois types de superstructures «souples» (type 1: bétons bitumineux (BB) sur grave (GNT), type 2: BB sur fondation bitumineuse ACF et sur GNT, et type 5: BB sur stabilisation hydraulique) et selon trois scénarios climatiques («modéré» (type B1), «moyen» (type A1B) et «extrême» (type A2)). Enfin les valeurs sont ex- plicitées pour trois horizons d’analyse/réalisation différents: cout terme – 2020, moyen terme – 2050 et long terme – 2080. En bref: pour la région «chaude», donc celle qui concerne le bassin lémanique et le Tessin, il faudra impérativement des mesures d’adaptation structurale pour toutes les superstruc- tures souples soumises à un trafic dès la classe T5. Dans tous les cas examinés la performance critique qui dirige la durée de vie est l’orniérage total de la superstructure (déformation permanente totale). Ce qui paraît logique pour des super- structures souples. L’illustration 1 représente le cas des superstructures de type 1 pour un cas de trafic T5 sur un sol de fondation de portance S2. Les résultats sont exprimés en termes de durée de vie et pour les deux scénarios climatiques B1 (modéré) et A2 (extrême). On note également aujourd’hui déjà, que pour la zone climatique «intermédiaire» cette superstructure dimen- sionnée selon la norme SN 640 324 est en limite de durée de vie à l’horizon 2020 (court terme). La zone «chaude» est sys- tématiquement «insuffisante». Par contre, aucune réalisation Fachartikel articles techniques32 strasseundverkehrNR.5,mai2014 routeettraficNo 5,mai2014

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