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VSS 5 2015

Klar ist, dass der VSS das bestehende Normenwerk weiterent- wickeln und pflegen muss. Ein wichtiger Aspekt ist in diesem Zusammenhang: Der VSS muss sich auf Megatrends einlassen. Dies beinhaltet zwar einen gewissen Risikoaspekt, weil abge- schätzt werden muss, was in der Zukunft passiert. Es ist also nicht sicher, ob das Geld am richtigen Ort investiert wird. Und trotzdem bin ich der Meinung, dass dies für eine normierende Organisation zwingend notwendig ist. Zum Beispiel im Bereich der intelligenten Mobilität? Genau, die intelligente Mobilität kommt sehr schnell. Sie ist heute fast ausschliesslich industriegetrieben. Doch die Indust- rie muss immer gewinnorientiert handeln. Das ist logisch, aber nicht immer deckungsgleich mit der Absicht, die wir als Eigen- tümer und Betreiber der Strassen haben. Wir müssen also un- ser Normenwerk so ausgestalten, dass wir solche Megatrends frühzeitig oder im besten Fall rechtzeitig abbilden und über- nehmen können. Können Sie das an einem Beispiel etwas vertiefen? Ein Beispiel, wie wir es in Zukunft besser machen können, ist die elektromechanische Ausrüstung unserer Tunnels. Die intel- 4 | Jürg Röthlisberger: «Die Reduzierung der Reglementierungsdichte ist zweifelsohne vordringlich und wichtig» (Foto: Keystone). 4 | Jürg Röthlisberger: «La réduction de la densité de réglementation est incontestablement prioritaire et essentielle.» voir influer sur ses normes. Elle assume très volontiers cette tâche – et continuera de le faire à l’avenir. Parlons de la normalisation: qu’est-ce que l’OFROU attend globalement de la VSS dans ce domaine? Il est évident que la VSS doit développer et entretenir le recueil de normes existant. Un aspect important est à signaler dans ce contexte: la VSS doit suivre les grandes tendances. Cela comporte certes un certain risque car il faut estimer ce qui se passera dans le futur. Il n’est donc pas certain que les moyens soient investis au bon endroit. Malgré tout, je suis d’avis que c’est impératif pour un organisme de normalisation. Par exemple dans le domaine de la mobilité intelligente? Précisément, car la mobilité intelligente arrive très vite. Aujourd’hui, elle est presque exclusivement générée par l’in- dustrie. Toutefois, l’industrie doit toujours agir dans un but lucratif. C’est logique, mais cela ne coïncide pas toujours avec nos intentions en tant que propriétaires et exploitants des routes. Nous devons donc élaborer notre recueil de normes de manière à pouvoir traiter et intégrer ces grandes tendances précocement ou, dans le meilleur des cas, en temps utile. Pouvez-vous approfondir un peu ce point avec un exemple? L’équipement électromécanique de nos tunnels montre par exemple comment nous pouvons mieux faire à l’avenir. «L’ameublement» intelligent de des infrastructures a aug- menté au fil du temps, avec des commandes, des ventilations ou des mesures de gestion du trafic comme les panneaux à messages variables. Problème: presque tous ces équipements sont conformes à des standards industriels, et donc issus des fournisseurs. En conséquence, si un fournisseur X a fourni et installé dans un nouveau tunnel un système de commande, par exemple pour une ventilation, on est obligé de recourir au même fournisseur lors d’une rénovation ultérieure si l’on ne veut pas tout arracher et remplacer. De tels scénarios ne doivent pas se reproduire. Il faut que la VSS se conforme à une exigence: anticiper ces aspects et normaliser de manière à être dans l’idéal indépendant des fournisseurs. Dans l’esprit d’une concurrence équitable. Oui, c’est tout à fait ça. Il ne doit pas y avoir de dépendance vis-à-vis des monopoles, qui constituent un grand danger, notamment concernant les grandes tendances évoquées. À l’avenir, anticiper les grandes tendances sera un défi important pour la normalisation. L’autre défi est la grande densité de réglementation. Que faire pour la réduire de manière pertinente? La réduction de la densité de réglementation est incontesta- blement prioritaire et essentielle. Nous avons encore beau- coup de normes anciennes qui traînent et qui n’ont en réalité plus aucune importance. Il faut y mettre un peu d’ordre. D’un autre côté, il faut prévenir les doublons. La densité de régle- mentation et de règlements correspondants – ce qui n’est pas la même chose – doit donc faire l’objet d’une révision et d’une amélioration. C’est l’une des raisons pour lesquelles je veux continuer d’œuvrer à la VSS ces prochaines années. INTERVIEW | INTERVIEW26 STRASSEUNDVERKEHRNR.5,MAI2015 ROUTEETTRAFICNo 5,MAI2015

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