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VSS 5 2015

Colloque franco-suisse 2015: Dangers naturels – une gestion des risques aux multiples facettes Une quarantaine de spécialistes du domaine routier suisse et français se sont donné rendez-vous en mars dernier à Sion pour le traditionnel colloque franco-suisse. Le Valais offrait en effet le cadre idéal pour les thèmes de discussion inscrits au programme 2015, soit les problèmes liés aux dangers naturels et à la protection de l’environnement. Le Dr Dieter Wepf, président de la VSS, a souhaité la bienvenue aux participants et les a informés sur la réorganisation et la nouvelle stratégie de la VSS. Il a ensuite donné la parole à Jürg Röthlisberger, nouveau directeur de l’OFROU, qui a fait part des nombreux défis auxquels le secteur routier suisse est confronté: nombre croissant de véhicules, exigences des usagers toujours plus élevées, surface à disposition limitée, diminution des recettes et nécessité de trouver de nouvelles sources de financement (projet FORTA). Ensuite, en préface aux discussions de la matinée, Luuk Dorren, de la haute école spécialisée bernoise, a présenté la méthode de cycle de gestion intégrée des risques appliquée par l’OFROU face aux principaux risques gravitationnels aux- quels sont exposées les routes nationales suisses. Atelier 1 – Dangers naturels et infrastructure routière Après le premier exposé, consacré aux inondations, risque naturel no 1 en Suisse, les discussions se sont poursuivies par la présentation de la télédétection, méthode d’observation largement utilisée en France dans le domaine des risques de mouvements de terrain. Dans le champ des infrastructures de transport, elle est utilisée aussi bien dans les phases pré- liminaires de projets que dans les phases d’exploitation et de gestion du patrimoine, pour qualifier et quantifier les zones de risques avérés et suivre leur évolution dans le temps. De même, on cherche, en France, à réduire la vulnérabilité des infrastructures, fréquemment soumises à l’effet dominos de catastrophes parfois lointaines, en faisant appel à la résilience territoriale, visant à augmenter la capacité d’absorption des perturbations et à leur faire face. L’instabilité des pentes fait l’objet des deux exposés suivants. Une méthode de protection contre les chutes de pierres uti- lisée en Suisse, ayant recours à des digues de protection en terre armée, d’un faible entretien, fiables et d’une bonne inté- gration au site, est tout d’abord présentée. On apprend ensuite quelles sont les principales techniques de confortement et de stabilisation (terrassement et drainage) utilisées en France pour prévenir et faire face aux mouvements de terrain affec- tant les grands versants alpins. Pour terminer, les participants sont informés sur la technique de gestion de crise post-événement qui a été appliquée lors du FR grave accident provoqué en février 2014 par la chute d’un bloc de pierre de 15 m3 sur le «train des pignes», dans le sud de la France, et font connaissance avec la méthode «Sismoa» initiée en 1997, qui a pour but d’établir une méthode d’analyse spéci- fique pour le diagnostic sismique détaillé des ponts existants, et qui a déjà été testée avec succès dans le cadre de plusieurs études opérationnelles sur le territoire français. Atelier 2 – Environnement En Suisse, la planification et l’entretien des routes nationales sont soumis aux exigences de la loi fédérale sur la protection de la nature et du paysage. Une approche globale de la théma- tique biodiversité est dorénavant appliquée. Différents types de mesures couvrant aussi bien l’intégration paysagère que des aspects techniques et sécuritaires, sont pris en compte dans le développement du réseau. Un accent particulier est mis sur la réduction de la fragmentation et l’assainissement des couloirs faunistiques. De même, en France, les objectifs visent entre autre le rétablissement des continuités écologiques sur les infrastructures de transport existantes, la restauration de sites dégradés, remarquables ou fragiles. Un inventaire des points noirs entre continuités écologiques et infrastructures routières est en cours. Autre sujet de préoccupation des deux pays: l’évacuation des eaux de surface et leur traitement en vue de la protection des milieux aquatiques exposés. La méthode couramment prati- quée en France s’appuie en particulier sur deux guides tech- niques édités par le Sétra en 2006 «assainissement routier» et «drainage routier». Elle repose principalement sur une éva- luation préliminaire du niveau de vulnérabilité de la ressource en eau afin de déterminer le dispositif de traitement adapté. En Suisse, une directive édictée par l’OFEV en 2002 fixe les priorités dans le mode d’évacuation en y favorisant l’infiltra- tion des eaux plutôt que leur rejet dans les cours d’eaux. Dans ce contexte est présentée la nouvelle norme SN 640361, qui se rapporte au système d’évacuation et de traitement des eaux de chaussée (SETEC), et dont la parution est prévue pour 2016. Pour conclure le thème consacré à la protection des eaux, un exposé décrit les moyens techniques et légaux dont il faut tenir compte pour assurer la sauvegarde de la nappe phréa- tique dans la plaine du Rhône. FACHARTIKEL | ARTICLES TECHNIQUES34 STRASSEUNDVERKEHRNR.5,MAI2015 ROUTEETTRAFICNo 5,MAI2015

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